La fruitière de Flangebouche est située près de Besançon. Elle transforme chaque année 8,5 millions de litres de lait collectés chez 44 sociétaires, pour produire des Morbiers et Comtés qui sont affinés depuis 50 ans par la marque Seignemartin. En 2014, son dirigeant Benoit Faivre a été accompagné par la FRCL (Fédération régionale des coopératives laitières) pour mettre en place un procédé de traitement du lactosérum. Il témoigne « La FRCL nous a aidé à constituer un appel d’offres afin de pouvoir sélectionner la solution la plus adaptée à notre atelier fromager.
Dans notre cas il y avait deux problématiques : le volume tout d’abord avec une transformation qui peut s’élever à 40 000 litres de lait par jour ce qui nécessite des capacités de traitement des effluents extrêmement importantes et surtout une installation en béton, tout en hauteur, qui est plus propice au traitement biologique en aérobie dans ce cas. De plus il était impossible d’avoir une installation de citernes enterrée car nous sommes situés sur de la roche. Les Ateliers d’Occitanie l’ont remporté, car leurs projets précédents témoignaient de leur capacité à relever ce défi technique ». Ils ont été aidé par un terrassier pour construire la station SBR en béton (Sequencing Batch Reactor).
Celle-ci est constituée d’un bassin tampon de 50 m³, d’un bassin SBR de 270 m³, d’un bassin de stockage des boues est de 160 m³ et tout en bout de ligne d’un bassin de linéarisation de 30 m³. Ce dernier sert à réguler le rejet des eaux claires afin de ne pas déstabiliser le milieu naturel récepteur.
« On peut dire que c’est fiable et que ça fonctionne bien »
En 2019 la production de la Fruitière a augmenté au point de remettre en cause le dimensionnement de l’installation. Benoit Faivre se souvient « Les Ateliers d’Occitanie ont trouvé une solution pour retarder la nécessité de construire nouveaux bassins. Ils ont changé tous le réseau d’aération par des tuyaux d’un diamètre plus important et des surpresseurs plus puissants. L’installation a gagné 20 % de performance supplémentaire ce qui a permis d’absorber cette hausse. Et la bonne nouvelle c’est qu’il y a encore de la marge de manœuvre par rapport à notre production ».
Sur l’entretien Benoit Faivre a un regard très positif «même si ça nécessite un suivi quotidien, le système bénéficie de paramétrages automatiques avec le déclenchement de fonctions à des heures précises de la journée. La maintenance hebdomadaire est limitée avec peu de manipulations et la FRCL vient régulièrement pour faire des analyses des effluents fromagers traités. S’ils constatent un problème ils échangent avec les Ateliers d’Occitanie et des réglages sont mis en place très rapidement pour corriger. On peut dire que c’est fiable et que ça fonctionne bien »